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<title>Révélations : le jihad de Lafarge-Holcim
[Réseau Voltaire]</title>
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<!------------------- BLOC TITRAILLE
------------------>
<div style="text-align: center; margin-top:
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<span style='
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' class="titre_serif_1">Révélations :
le jihad de Lafarge-Holcim</span><br>
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font-style: italic;
font-size: 1.1em;
margin-top:7px;
margin-bottom: 5px;
'>par
Thierry Meyssan
</div>
</div>
<div class="chapo" style="
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sans-serif;
font-size: 1em;
color: #3a3a3a;
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letter-spacing: 0.7pt;
"><p>À l’occasion de la sortie du livre de
Thierry Meyssan, « <i>Sous nos yeux. Du
11-Septembre à Donald Trump</i> », nous
publions une série d’articles développant
quelques-unes des très nombreuses informations
qu’il contient.</p>
<p>Suite à l’intervention de Jean-Luc
Mélenchon lors du débat de l’élection
présidentielle française, nous commençons avec
la véritable histoire de Lafarge-Holcim en
Syrie.</p></div>
<div style="
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sans-serif;
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word-spacing: 2px;
line-height: 130%;
padding-top: 10px;
text-align:center;
">
Réseau Voltaire
| Damas (Syrie)
| 24 mars 2017
<img
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width="400" height="1" border=0 alt="">
</div>
<div style="
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Unicode', Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;
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text-decoration: none ;
text-align: justify;
" class="texte_sans">
<dl class='spip_document_170149 spip_documents
spip_documents_center'>
<dt><img
src='local/cache-vignettes/L400xH181/1_-_1_1_-374-35f90.jpg'
width='400' height='181' alt='JPEG - 30.7 ko'
style='height:181px;width:400px;' /></dt>
</dl>
<p>Le 2 mars 2017, la société Lafarge-Holcim a
reconnu que sa filiale syrienne « a
remis des fonds à des tierces parties afin de
trouver des arrangements avec un certain nombre de
groupes armés, dont des tiers visés par des
sanctions, en vue de maintenir l’activité et
d’assurer un passage sûr des employés et des
approvisionnements vers, et depuis
l’usine » [<a href='#nb1'
class='spip_note' rel='footnote' title='«
Communiqué de Lafarge-Holcim sur ses activités
en Syrie », Réseau Voltaire, 2 (...)'
id='nh1'>1</a>].</p>
<p>D’ores et déjà, le cimentier fait
l’objet de deux enquêtes. La première a
été initiée par les associations Sherpa et
ECCHR, le 15 novembre 2016, tandis que la seconde
a été lancée par le ministère français de
l’Économie. Toutes deux réagissaient aux
prétendues révélations du <i>Monde</i>, selon
qui Lafarge a versé de l’argent à Daesh,
en violation des résolution de l’Onu.</p>
<dl class='spip_document_170139 spip_documents
spip_documents_left'
style='float:left;width:220px;'>
<dt><img
src='local/cache-vignettes/L220xH315/1_-_1-607-a9349.jpg'
width='220' height='315' alt='JPEG - 29.7 ko'
style='height:315px;width:220px;' /></dt>
</dl>
<p>Il importe d’observer que les articles
parus le 2 mars dans <i>Intelligence Online</i>
(lettre confidentielle appartenant au
<i>Monde</i>) et dans <i>Le Monde</i> lui-même du
22 juin ont été rédigés par une journaliste
extérieure à ces publications, Dorothy Myriam
Kellou. Cette jeune femme a étudié à
l’université de Georgetown, connue pour ses
liens avec la CIA, et a été officier de presse
au consulat français de Jérusalem. Ces
publications ont été confirmées par un livre de
Jacob Waerness, <i>Risikosjef i Syra</i>, dans
lequel cet ancien employé décrit la grave
situation sécuritaire du personnel de Lafarge en
Syrie. L’auteur a poursuivi sa collaboration
avec le cimentier après la publication de son
livre.</p>
<p>Les pseudos révélations du <i>Monde</i> ont
été organisées de mèche avec Lafarge-Holcim
pour détourner les regards de l’opinion
publique et des juges vers un point de
détail : fallait-il ou non accepter de se
faire rançonner par Daesh.</p>
<p>La vérité est autrement plus grave.</p>
<h3 class="spip">La préparation de la guerre
contre la Syrie</h3>
<p>En juin 2008, l’Otan organisait la réunion
annuelle du Groupe de Bilderberg [<a
href='#nb2' class='spip_note' rel='footnote'
title='« Ce que vous ignorez sur le Groupe de
Bilderberg », par Thierry Meyssan, (...)'
id='nh2'>2</a>] à Chantilly (États-Unis) au
cours de laquelle Hillary Clinton et Barack Obama
se présentèrent aux participants.</p>
<p>Parmi les 120 présents se trouvaient Basma
Kodmani (la future porte-parole de la Coalition
nationale syrienne) et Volker Perthes (le futur
assistant de Jeffrey Feltman à l’Onu pour la
Syrie). Lors d’un débat sur la permanence de la
politique étrangère états-unienne, ils
intervinrent pour présenter l’importance des
Frères musulmans et le rôle qu’ils pourraient
jouer dans la
« démocratisation » du
monde arabe.</p>
<p>Jean-Pierre Jouyet (le futur secrétaire
général de l’Élysée), Manuel Valls (le futur
Premier ministre) et Bertrand Collomb (le patron
de Lafarge) étaient présents aux côtés de
Henry R. Kravis (le futur coordinateur financier
de Daech).</p>
<h3 class="spip">Lafarge en Syrie</h3>
<p>Lafarge est le leader mondial des cimentiers.
L’Otan lui confie la construction des bunkers
des jihadistes en Syrie et la reconstruction de la
partie sunnite de l’Irak. En échange, Lafarge
laisse l’Alliance gérer ses installations dans
ces deux pays, notamment l’usine de Jalabiyeh
(à la frontière turque, au nord d’Alep).
Durant deux ans, la multinationale fournit les
matériaux de construction pour de gigantesques
fortifications souterraines qui permettent aux
jihadistes de défier l’armée arabe
syrienne.</p>
<p>Lafarge est désormais dirigé par
l’États-unien Eric Olsen qui a intégré dans
la compagnie les usines des Frères Sawiris et de
Firas Tlass. Ce dernier est le fils du général
Moustapha Tlass, ancien ministre de la Défense du
président Hafez el-Assad. Il est le frère du
général Manaf Tlass dont la France avait songé
faire le prochain président syrien. Il est
également le frère de Nahed Tlass-Ojjeh, la
veuve du négociant en armes saoudien Akram Ojjeh,
laquelle travaille avec le journaliste
Franz-Olivier Giesbert.</p>
<p>Les liens entre Lafarge et les Forces
spéciales françaises sont facilités par
l’amitié qui lie Bertrand Collomb (devenu
président d’honneur de la multinationale) et le
général Benoît Puga (chef d’état-major des
présidents Sarkozy et Hollande).</p>
<h3 class="spip">Le mensonge du <i>Monde</i> </h3>
<p>Dans un premier temps, le journal en ligne des
mercenaires anti-syriens, <i>Zaman Al-Wasl</i>,
publie des e-mails montrant que Lafarge verse de
l’argent à Daech. Dans un second temps, <i>Le
Monde</i> publie ses articles et les documents de
<i>Zaman Al-Wasl</i> sont retirés de son site
Internet (vous les trouverez cependant <a
href="article195743.html">ici, sur notre
site</a>).</p>
<p>Selon <i>Le Monde</i>, la multinationale se
fournissait en pétrole pour faire tourner son
usine. Ce qui est faux car cette installation
fonctionne principalement au charbon, qui
continuait à lui être livré depuis la Turquie.
Sans se rendre compte de l’énormité de son
aveu, le quotidien admet que Lafarge produisait
2,6 millions de tonnes de ciment annuellement,
destinées aux « zones
rebelles ».</p>
<p>Or, durant cette terrible guerre, rien ne
pouvait être construit par des civils dans ces
zones.</p>
<dl class='spip_document_170147 spip_documents
spip_documents_center'>
<dt><img
src='local/cache-vignettes/L400xH300/1_-_1_4_-142-2de10.jpg'
width='400' height='300' alt='JPEG - 42.9 ko'
style='height:300px;width:400px;' /></dt>
<dt class='crayon document-titre-170147
spip_doc_titre'
style='width:350px;'><strong>Soldats de Daesh à
l’usine de Lafarge-Holcim de Jalabiyeh
(Syrie) </strong></dt>
</dl>
<h3 class="spip">La construction des bunkers des
jihadistes</h3>
<p>2,6 millions de tonnes durant plus de deux ans,
cela fait au moins 6 millions de tonnes produites
pour les « rebelles ». Je
place le mot « rebelles »
entre guillemets puisque ces combattants ne sont
pas des Syriens, mais viennent de tout le monde
musulman et même d’Europe.</p>
<p>Cette quantité de ciment est comparable à
celle utilisée par le Reich allemand, en 1916-17,
pour construire la Ligne Siegfried. Depuis juillet
2012, l’Otan —dont la France— organisait
une guerre de position conformément à la
stratégie décrite par Abou Moussab
« Le Syrien » dans son
livre de 2004, <i>La Gestion de la
barbarie</i>.</p>
<p>On imagine le nombre d’ingénieurs
militaires du Génie de l’Otan —dont des
Français— qui furent nécessaires pour
construire cet ensemble d’ouvrages.</p>
<h3 class="spip">Lafarge, les Clinton et la
CIA</h3>
<p>Au cours des années 1980, Lafarge fut
défendue durant son procès pour pollution dans
l’Alabama par une célèbre avocate, Hillary
Rodham-Clinton. Elle parvint à réduire
l’amende imposée par l’Agence de Protection
de l’Environnement à seulement 1,8 million de
dollars.</p>
<p>Durant le mandat de George Bush Sr, Lafarge
rendit service à la CIA en transportant
illégalement en Irak les armes qui devaient
servir ultérieurement à la rébellion lorsque
l’Irak envahirait le Koweït et que la
Coalition internationale viendrait le
libérer.</p>
<p>Durant la même période, Hillary
Rodham-Clinton devint administratrice de la
multinationale, fonction qu’elle quitta lorsque
son mari fut élu à la Maison-Blanche. Le
Président Bill Clinton réduisit alors à
600 000 dollars l’amende que son épouse
n’avait pu éviter à Lafarge. Les bonnes
relations continuent puisque la compagnie a versé
100 000 dollars à la Fondation Clinton en 2015
et que son nouveau PDG, Eric Olsen, n’hésite
pas à se faire photographier avec Hillary
Clinton.</p>
<h3 class="spip">L’intervention militaire
russe</h3>
<p>Retranchés dans leurs bunkers, les jihadistes
ne craignaient pas l’armée arabe syrienne
et n’avaient aucune difficulté à tenir
leurs positions. Durant deux ans, le pays se
trouva coupé en deux, le gouvernement choisissant
de protéger la population et donc
d’abandonner le terrain.</p>
<p>Lorsque la Russie intervient militairement à
la demande du gouvernement syrien, sa mission
était de détruire avec des bombes pénétrantes
les bunkers des jihadistes. L’opération
devait durer trois mois, de septembre 2015 à la
Noël orthodoxe (6 janvier 2016). Cependant,
l’étendue des constructions de
Lafarge-Holcim s’avéra si importante que
l’armée russe eut besoin de six mois pour
les anéantir.</p>
<h3 class="spip">Conclusion</h3>
<p>Lorsque la transnationale Lafarge-Holcim
termina sa mission au service du génie militaire
de l’Otan, elle ferma son usine et la prêta
à l’Alliance. L’usine de Jalabiyeh
fut transformée en quartier général des Forces
spéciales des États-Unis, de la France, de la
Norvège et du Royaume-Uni qui occupaient
illégalement le Nord de la Syrie.</p>
<p>Contrairement à l’écran de fumée du
<i>Monde</i>, il ne s’agit donc pas de la
triste histoire d’une entreprise de
construction qui négocia avec des jihadistes pour
sauver son personnel. La responsabilité de
Lafarge-Holcim, c’est son rôle central dans
une vaste opération militaire de destruction de
la Syrie ; une guerre secrète qui a coûté
la vie à des centaines de milliers de
personnes.</p>
</div>
<div style='
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font-style: italic;
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'>
Thierry Meyssan
</div>
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background-color: #f5f3da; margin-left: -10px;
margin-right: -10px; padding: 10px; margin-top:
40px;">
<p><span class='spip_document_170155
spip_documents spip_documents_left'
style='float:left; width:220px;'>
<img src='IMG/jpg/1_-_1_6_-77.jpg' width="220"
height="341" alt="" /></span>Pour en savoir plus
sur la guerre secrète contre le Moyen-Orient
élargi : lire <a
href="http://www.librairie-voltairenet.org/fr/home/85-sous-nos-yeux.html"
class='spip_out' rel='external'><i>Sous nos yeux.
Du 11-Septembre à Donald Trump</i></a></p>
<div class="clear"></div>
</div>
<div class="notes" style="
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Unicode', Verdana, Arial, Helvetica, sans-serif;
color: #656464;
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text-align: justify;border-top: solid 1px #b1b1b1;
margin-top: 40px;">
<p>[<a href='#nh1' id='nb1' class='spip_note'
title='Notes 1' rev='footnote'>1</a>]
« <a
href="article195485.html">Communiqué de
Lafarge-Holcim sur ses activités en
Syrie</a> », <i>Réseau Voltaire</i>, 2
mars 2017.</p>
<p>[<a href='#nh2' id='nb2' class='spip_note'
title='Notes 2' rev='footnote'>2</a>]
« <a href="article169364.html">Ce que
vous ignorez sur le Groupe de
Bilderberg</a> », par Thierry Meyssan,
<i>Komsomolskaïa Pravda</i> (Russie) , <i>Réseau
Voltaire</i>, 9 avril 2011.</p>
</div>
</div>
</td></tr></table>
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<br> <br>
</div>
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